Le soccer au Québec a fait un grand pas en avant dans la dernière semaine de septembre. En effet, c’est en ville au stade Boréale à Laval que s’établira la toute nouvelle équipe professionnelle de soccer québécoise : le FC Supra du Québec.
Le 24 septembre dernier, le fondateur et président du club, Rocco Placentino, ancien joueur de soccer professionnel québécois, a pu présenter le club, son écusson, ses couleurs et surtout la vision 100 % québécoise dans laquelle s’engage l’équipe.
Le Supra est la dernière équipe à rejoindre les rangs de la Première Ligue canadienne. Elle sera par le fait même la seule équipe québécoise présente dans le championnat, ce qui devrait en faire une force unique. En effet, Rocco Placentino a fondé le club en terre québécoise pour une raison bien précise : le FC Supra n’engagera dans son effectif que des joueurs nés ou ayant grandi au Québec.
Par les Québécois, pour les Québécois, le FC Supra mise tout sur le soccer d’ici !
Le FC Supra du Québec ne sera pas qu’une simple équipe de soccer, ce club est un projet ambitieux et symbolique qui aura pour but de mettre la lumière sur les nombreux talents du soccer québécois qui sont trop souvent ignorés dans le soccer professionnel nord-américain. Le Supra sera donc l’équipe du Québec, l’équipe de la communauté québécoise, comme le dit si bien Rocco Placentino :
« On veut que ce projet soit pour vous, pour tous les gens du Québec […] »
Une équipe 100 % québécoise, c’est inédit, c’est du jamais vu. Le Québec compte d’ailleurs plus de 25 000 joueurs enregistrés et une structure de développement qui s’est considérablement améliorée au cours des dernières années. Le bassin de joueurs québécois est grand et pour Paul Desbaillets, membre de la direction du club et figure emblématique de la culture du soccer à Montréal, il n’y a aucun doute sur le fait que ce bassin est assez fort pour assurer le succès du FC Supra en PLC :
« Si tu ne crois pas aux joueurs d’ici, you are cooked, on sait [que le bassin est fort], on l’a vu déjà […] ».
Le Supra arrive avec la promesse d’une identité 100 % québécoise dans un marché de soccer où l’espace médiatique est limité avec le CF Montréal et les Roses de Montréal.
Pourtant, le club ne voit pas de compétition avec ces 2 clubs. Pour Gerald Nino, photographe et gestionnaire des réseaux sociaux de l’équipe, le mot-clé est plutôt la collaboration avec ces 2 clubs dans le but de l’atteinte d’un but commun, le développement
du sport dans la province :
« Le foot au Québec, ça doit grandir ensemble, on ne peut pas faire ça tout seul […] On est là ensemble pour [faire] grandir le sport. »
Avec l’arrivée du Supra, une nouvelle porte s’ouvre pour les joueurs de soccer québécois, celle de pouvoir jouer chez soi, devant sa communauté, tout en représentant fièrement ses couleurs québécoises. Mateo Cabanettes, directeur général du CS Saint-Laurent et du FC Supra, est l’architecte de cette vision. Cette vision, c’est celle d’une équipe québécoise qui a une identité forte en dehors des terrains, mais surtout, sur le terrain :
« Au final, le plus important, c’est le terrain […] Ça va être notre ADN, on veut des joueurs
qui n’ont pas peur du ballon, […] des joueurs qui n’ont pas peur de marquer des buts. »
Entre identité, communauté et collaboration, le FC Supra a établi les valeurs qui guideront le club à travers leurs futures aventures. Le défi est de taille pour Rocco Placentino et son équipe et les prochains mois seront très difficiles, la CPL cherchait à s’implanter au Québec depuis 2017 et c’est maintenant chose faite. La chasse pour trouver un entraîneur pour le club est déjà lancée, ensuite, il faudra bâtir un effectif compétitif uniquement avec des joueurs québécois grâce aux détections et au repérage à travers la province.
Le FC Supra du Québec commencera ses activités en mars-avril 2026 au stade Boréale de Laval, une enceinte de 5000 places qui accueille déjà les Roses de Montréal dans la Super Ligue du Nord, une ligue professionnelle canadienne féminine de soccer.
Le FC Supra du Québec ne fait pas que rejoindre la Première Ligue canadienne. Il lance un message clair : le talent québécois mérite sa propre scène, sa propre fierté. Les premiers matchs nous diront très vite si le pari québécois était aussi audacieux qu’inspirant.
Par les Québécois, pour les Québécois, le soccer d’ici a maintenant son équipe.
Marc Olivier Edoine
Laisser un commentaire